Le cnam mag' #3 - page 19

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Actualités
Handicap : report de la loi sur
l’accessibilité aux bâtiments
accueillant du public
A
ujourd’hui, environ 40% des bâtiments recevant
du public sont accessibles aux personnes handi-
capées. Cela signifie par conséquent qu’un gros
travail de mise aux normes reste à faire. Bien entendu,
les édifices récemment construits, ou rénovés de fond
en comble, n’ont aucun mal à faire figure de premiers de
la classe. La difficulté vient du patrimoine ancien,
comme les locaux parisiens du Cnam, dont la cure de
jouvence nécessite des millions d’eu-
ros d’investissements. Dans le cadre
de la loi, les acteurs publics et privés
qui n’ont pas encore réalisé les tra-
vaux, ou seulement en partie, avaient
jusqu’à fin septembre pour déposer
en préfecture ou en mairie un calen-
drier, autrement appelé Agenda d’ac-
cessibilité programmé (Ad’ap). Un
document dans lequel ils s’engagent
à mettre leurs locaux en conformité
avec les exigences de la loi. Pour cela,
trois types de délais : trois, six et neuf
ans selon les critères.
Le Conservatoire, en tant qu’établis-
sement de grande capacité mais sans «difficulté finan-
cière avérée », se situe dans la fourchette moyenne, et
dispose donc de six ans pour finaliser sa mise aux
normes.
Trois services mobilisés au Cnam
La gestion de l’accessibilité au Conservatoire a été
confiée à la mission Handi’Cnam, au STB (service tech-
nique des bâtiments), et au SHS (hygiène et sécurité).
Après plusieurs diagnostics «accessibilité», l’établisse-
ment a rendu son fameux Ad’ap : «
un gros travail logis-
tique, explique-t-on au STB. Notre plan d’action pour la
mise en conformité concerne une douzaine de bâti-
ments, à Paris et en Province. Nous devons repenser la
signalétique d’accès et la simplifier, pour la rendre
accessible aux personnes en déficit cognitif et visuel,
installer des rampes d’accès pour les personnes en
La loi initiale date de 2005, elle devait entrer en application partout où c’était nécessaire dès cette
année. Mais face aux retards accumulés, le Parlement a décidé cet été d’accorder de nouveaux
reports aux organisations qui reçoivent du public et dont la mise en conformité n’est pas commen-
cée, ou achevée. Malgré tout, des choses ont déjà été faites et, en la matière, le Cnam fait plutôt par-
tie des bons élèves avec plusieurs réalisations effectives.
Insertion
fauteuil, des bandes podotactiles pour les malvoyants,
ou encore des boucles magnétiques pour les malenten-
dants, un système qui permet d’amplifier le son
». Ce
projet est encore à l’étude. Mais la mobilisation du
Conservatoire est bien réelle. Déjà, quelques réalisa-
tions concrètes : un ascenseur à l’accès 33, rue Conté,
une rampe permanente à l’accès 10, à Saint-Martin, une
autre escamotable pour accéder à la scolarité. Mais ce
n’est pas tout…
En effet, grande nouveauté depuis le
1
er
septembre, la mission Handi’cnam
est directement rattachée à la direc-
tion des ressources humaines. Sicka
Yamajako, qui l’animait, dirige désor-
mais le service (plus globalisant) de
l’insertion professionnelle et pour le
maintien dans l’emploi. «
Désormais,
il n’y a plus au Cnam qu’une seule
structure pour accompagner les per-
sonnes en déficit de mobilité
», se
réjouit-elle. Et on parle ici de plus
d’une centaine d’individus, person-
nels Cnam et étudiants confondus.
«
Aménager un poste de travail, adapter les enseigne-
ments, permettre à chaque usager de trouver sa place
:
tels sont les enjeux qui nous attendent. Et unis, nous
ferons mieux
», ajoute Sicka Yamajako, qui organise en
novembr e pr ochain la tr oisième édition des
Handirencontres du Cnam, dans le cadre de la semaine
pour l’emploi des personnes handicapées. «
À cette
occasion, nous allons installer une grande boîte noire
dans laquelle des personnes voyantes seront guidées par
des malvoyants
», précise-t-elle. De quoi en perdre son
latin, et donc de comprendre la nécessité d’adapter les
infrastructures aux personnes à mobilité réduite.
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