Le cnam mag' #3 - page 29

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Les objectifs de compétitivité sont éminemment compa-
tibles avec les principes du développement durable.
L’engagement croissant des entreprises à l’égard du
développement durable, qui s’est formalisé à la fin des
années 1990 avec le concept de responsabilité sociale
des entreprises, en est la meilleure
preuve
! De nombreux travaux
menés à l’échelle internationale,
démontrent que les entreprises les
plus engagées en cette matière sont aussi celles qui sont
les plus rentables, innovantes et bénéficiant de la meil-
leure réputation !
En d’autres termes, le développement durable doit être
perçu comme le nouveau paradigme de développement,
apte par les valeurs qu’il véhicule, à répondre aux crises
économiques, écologiques, sociales et même morales
que nous traversons.
Pensez-vous que les arguments de la communauté
scientifique puissent réellement peser sur les débats
en vue d’un accord universel sur le climat ?
On n’a jamais autant insisté que durant cette COP 21 sur
les solutions passant par les innovations et donc par la
recherche amont. La nécessité d’une recherche parte-
nariale et ouverte sur son territoire est mise en avant. La
meilleure illustration en est l’effervescence sur tous les
territoires autour d’événements portant sur les solutions
que constituent les
smart cities
. Dans ce contexte, les
différents
clusters
qui se sont constitués en France
depuis le début des années 2000 entre recherche
publique, recherche privée et collectivités territoriales
peuvent faire figure de parties prenantes majeures de la
lutte contre les changements climatiques. Les scienti-
fiques, quel que soit leur domaine de recherche, ont
l’opportunité unique de proposer en vitrine, au monde
entier, des solutions innovantes, créatrices d’emplois et
de valeur ajoutée. C’est également ainsi que les scienti-
fiques (toutes disciplines confondues) pourront contri-
buer à instaurer le climat de confiance indispensable
afin d’assurer le plein succès et l’enthousiasme pour les
Grand angle
accords qui seront négociés à Paris lors de cette COP 21
et qui seront ensuite mis en œuvre.
Les scientifiques, et pas seulement ceux spécialisés
dans l’analyse des changements climatiques, peuvent
ainsi peser sur les futurs débats en montrant que de
solutions autres que la décrois-
sance ou la catastrophe existent
face aux changements clima-
tiques. Relever le défi de la COP 21,
et plus globalement du développement durable, nous
renvoie vers un nouveau monde qu’il reste à créer et
c’est pourquoi le dialogue entre les scientifiques et les
artistes ne doit pas non plus être négligé.
Propos recueillis par Benoît Bisch
Professeure des universités en
sciences économiques au Cnam,
Sylvie Faucheux est à l’initiative
d’un colloque international qui se
déroulera le 13 novembre 2015 au
Cnam de Paris autour des
Enjeux
de la COP21 pour la transforma-
tion des métiers
. Elle y intervien-
dra notamment sur les solutions
apportées par les éco-innovations
pour la lutte contre les change-
ments climatiques.
Les smart cities sont suscep-
tibles de réduire de 15% les
émissions mondiales
COLLOQUE INTERNATIONAL
ENPARTENARIATAVEC
INTERNATIONALJOURNALOFSUSTAINABLEDEVELOPMENT (
IJSD)
ETEURAM (SIGBUSINESSFORSOCIETY)
Les enjeux de la C
op2
1
pour la transformation
des
mét
iers
VENDREDI 13NOVEMBRE2015
9h-18h :
Colloque
19h-21h :
Forumparticipatif
Cnam,amphithéâtreAbbé-Grégoire
292, rueSaint-Martin -Paris3
e
Organisépar :
SylvieFaucheux
,professeureenscienceséconomiques,Cnam-Lirsa (
PascaledeRozario
,sociologue,Cnam-Lise,Euram (
Avec lesoutien d’
Orange-DigitalSocietyForum
Conservatoire national des arts etmétiers
1...,19,20,21,22,23,24,25,26,27,28 30,31,32,33,34,35,36,37,38,39,...52
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