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Faire la francophonie, c’est...
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aire la francophonie, c’est favoriser le dialogue.
Lorsque le Cnam s’engage au Liban en 1971, il
n’imagine pas qu’il constituera un lien entre les
communautés confessionnelles. Présent à Beyrouth et
dans six autres villes, il répond à la demande du pouvoir
politique, des municipalités et des différentes
confessions, en rassemblant chaque année près de
3500 élèves, musulmans, chrétiens et druzes.
Faire la francophonie, c’est honorer l’histoire. En
Roumanie, après la chute de Nicolae Ceaușescu, le
ministre français des Affaires étrangères, Roland
Dumas, invite le Cnam à signer une convention pour la
création de l’Institut national du développement
économique (Inde), favorisant l’ouverture du pays à
l’économie de marché. Par cet acte, le Cnammarque son
engagement pour la liberté et la démocratie. Aujourd’hui,
cet institut forme chaque année 80 cadres d’entreprises
au management international et, dès 2015, il déploiera
ses formations dans les pays d’Europe centrale et
orientale.
Faire la francophonie, c’est être porteur d’un lien frater-
nel entre les peuples. Au moment du « printemps
arabe», la France et la Tunisie connaissent des relations
diplomatiques tendues. Pour autant, les universitaires
tunisiens et français vont être les garants du lien qui réu-
nit les deux peuples autour d’une histoire partagée, et
très tôt, le Cnam va être sollicité par les nouvelles autori-
tés tunisiennes pour accompagner le développement de
la formation tout au long de la vie.
Faire la francophonie, c’est respecter le temps de la déci-
sion. La décolonisation voit de nombreux pays choisir de
renoncer à la langue française pour les actes de la vie
administrative, pour l’éducation, l’enseignement supé-
rieur ou la recherche. Aujourd’hui, ces pays souhaitent
capitaliser sur la connaissance du français qui compose
le patrimoine de leurs citoyens. Le français ne symbolise
plus l’oppression, mais une compétence au service du
développement économique, social et humain, partagée
par une communauté de plus de 230 millions de per-
sonnes, et plus de 700 millions à l’horizon 2050. C’est
dans cet esprit que le Cnam accompagne les gouverne-
ments, en Algérie, à Madagascar ou au Maroc.
Faire la francophonie, c’est créer les conditions d’un
espace d’expression commun et de valorisation des lan-
gues d’usage, et faire de nos différences une chance pour
le plurilinguisme et la diversité culturelle. Le développe-
ment social et humain nécessite que chaque individu soit
porteur d’un patrimoine culturel comprenant au moins
une langue occidentale et orientale en plus de sa langue
maternelle. C’est pourquoi le Cnam, sous l’impulsion de
son administrateur général, Olivier Faron, va créer très
prochainement un centre international des langues et
cultures professionnelles, où l’arabe, notamment, sera
enseigné.
Faire la francophonie, c’est constituer un espace
solidaire. Juste après le tremblement de terre de
janvier 2010, le Cnam s’engage en Haïti et forme, en deux
ans, 220 jeunes haïtiens dans le BTP, la gestion,
l’informatique ou l’aménagement du territoire. En 2013, il
accompagne la mise en place d’un dispositif de validation
Parmi les objectifs consignés dans la
Charte de la francophonie
, adoptée lors du sommet d’Hanoï de 1997, le
Cnam se retrouve particulièrement dans celui d’«
appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur
et la recherche
». Et, les actions qu’il mène à travers le monde concourent à la réalisation de la plupart des
objectifs visés par cette charte.
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