20
mag'
Enquête
Jusqu’à présent, ces formations n’étaient pas adossées à
des diplômes reconnus, ce qui limitait leur attractivité
auprès des élèves. Le Cnam a pu mettre en avant les
atouts liés à ses diplômes d’établissement : souplesse
nécessaire pour ajuster le contenu des formations aux
référentiels métiers, identifications des passerelles vers
des cycles ingénieur, capacité à assembler des exper-
tises internes fortes (criminologie, électronique et télé-
coms, informatique et réseaux, langues, géopolitique).
Outre le fait de sécuriser le parcours professionnels des
diplômés et de leur permettre des poursuites d’études,
l’adossement des formations à un diplôme du Cnam per-
mettra aussi à certains personnels déjà en poste de
bénéficier de la validation des acquis de l’expériences.
Une nouvelle culture d’entreprise
Si les ministères de la Défense et de l’Intérieur
recherchent des analystes et des spécialistes en cyber-
défense, il ne faut pas oublier les entreprises, qui ont à la
fois besoin de recruter des experts en cybersécurité et
de former l’ensemble des décideurs et des acteurs de
l’entreprise. Pour Laurent Buchon, on assiste à «
l’émer-
gence progressive d’un nouvel enjeu de cybersécurité
pour les organisations, un peu équivalent à ce qui s’est
passé dans le domaine de la santé, de l’hygiène et du
risque au travai
l ». Avec, pour conséquence, une
demande forte pour des actions de formation en direc-
tion de toutes les personnes concernées, et pas unique-
ment des informaticiens. Preuve de la vitalité de
l’industrie de la cybersécurité, elle représente déjà
40 000 emplois en France. Et le chiffre d’affaires des
acteurs français de la confiance numérique, en crois-
sance constante, s’établit en 2014 à 13 milliards d’euros.
Les récents piratages de données, comme celui auquel
Sony a été confronté fin 2014, vont très probablement
précipiter cette prise de conscience et la responsabilisa-
tion qui en découle. En effet, les vols de données reven-
dues ensuite à prix d’or ou les dommages aux dispositifs
informatiques concernent toutes les entreprises et
administrations.
VH
Jouer
En 2009, la Cité des sciences et de
l’industrie proposait
Crim’expo, la
science enquête
. À cette occasion,
un mini-jeu en ligne proposait à
l’internaute de préparer sa visite en
menant l’enquête sur le meurtre
d’un directeur de musée. Toujours
accessible, ce jeu permet de
découvrir, de manière ludique et
détaillée, quoique sur une musique
angoissante de circonstance, les
différentes techniques scienti-
fiques utilisées par les enquêteurs.
Petit plus : les interviews filmées de
sept experts en médecine légale,
b a l i s t i qu e o u e n t omo l o g i e
apportent des explications supplé-
mentaires sur ces professions un
peu particulières.
/
francais/ala_cite/expositions/
crimexpo/
Se former
La criminologie en six leçons avec
Dernières nouvelles du crime
, le
cours en ligne ouvert à tous d’Alain
Bauer. Au fil de l’Histoire, la crimi-
nalité a évolué, s’adaptant à
chaque fois aux nouveautés de son
époque. Avec elle, les criminels ont
changé de profils, de méthodes et
d’outils. L’État, afin de se protéger,
a donc souvent dû réajuster inter-
dictions et sanctions pénales.
Quant aux publics, sa perception
du crime a elle aussi suivi ces
grandes tendances ; celles-là
même qui pa r ti c ip en t à la
construction de l’État de demain.
Bref, ce Mooc fera de vous le crimi-
nologue en herbe le plus accompli !
r i q u e - m o o c . f r / c o u r s e s /
CNAM/01006/Trimestre_4_2014/
about
Visiter
(Re)découvrir l’histoire de France
des figures criminelles les plus
éminentes, les affaires dans les-
quelles elles ont trempé et les
conspirations auxquelles elles ont
participé, mais aussi les méthodes
mise en place pour leur faire obs-
tacle, c’est ce que propose le
Musée de la Préfecture de police de
Paris. À travers des collections
d’armes, de documents et de pho-
tographies issues des « archives
définitives » de la Préfecture de
police, ou la reconstitution des plus
grands faits divers de la capitale,
ce musée plonge le visiteur dans le
quotidien de ceux qui traquent les
criminels depuis le XVII
e
siècle,
pour le conduire, parfois, jusqu’à
l’échafaud.
4, rue de la Montagne Sainte
Geneviève - Paris 5
e
(entrée
gratuite).