le cnam mag' #1 - page 28

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mag'
Vu d’ici
Parmi les atouts du Cnam :
la modularité de nos
formations»
Liste d’éligibilité, contrôle de la qualité des formations, adéquation avec le marché du travail... le CPF est l’outil
qui révolutionne le monde de la formation. Ariane Fréhel, directrice nationale des formations du Cnam, nous
apporte des précisions sur sa mise en place et les nouveautés qu’il amène.
Quels sont les points essentiels de la réforme à
rappeler à tous ceux qui veulent se former?
Le premier point important, c’est : le droit individuel à la
formation (Dif) est mort, vive le compte personnel de
formation (CPF) ! L’autre point important, c’est que
toutes les formations ne seront pas accessibles grâce au
CPF. Pour que ce soit le cas, les formations doivent être
qualifiantes ou certifiantes, et être inscrites sur des
listes d’éligibilité : la liste nationale interprofessionnelle
(LNI) ou les listes régionales.
Comment le Cnam a-t-il géré ce processus de
sélection?
Le Cnam ayant une vocation nationale, notre objectif
était que nos formations soient sur la liste nationale,
puisque celles qui y figurent pourront se déployer
partout. La première étape a donc été d’identifier les
formations éligibles. Ce travail a été réalisé par la
direction nationale des formations (DNF) et, à partir de
là, nous nous sommes tournés vers les partenaires
sociaux. Avec la direction de l’établissement et les
directeurs des centres régionaux, nous avons présenté
aux instances qui représentent le patronat et les
salariés, comme le Comité paritaire interprofessionnel
nationale pour l’emploi et la formation (Copanef), les
formations du Cnam que nous estimions pouvoir
convenir le mieux dans le cadre du CPF. Ce «
 lobbying
»
reposait sur des caractéristiques intrinsèques de
l’établissement, comme la contribution de nos parcours
à la professionnalisation des salariés ou la modularité de
nos formations.
Ce système de liste a fait largement débat durant les
discussions du projet de loi. Pourquoi ?
Certainement car ce système de liste peut entraîner un
effet pervers. En effet, il existe un risque de dérive, à
savoir que les formations d’un organisme soient sur les
listes d’éligibilité seulement en fonction de ses capacités
de «
 lobbying
». Cela pourrait notamment entraîner la
confiscation du CPF par les organismes privés. C’est une
hypothèse possible, puisque ces organismes sont pré-
sents dans les comités de sélection et que leurs repré-
sentants peuvent avoir la tentation de ne privilégier que
leurs propres formations. Il faut donc veiller à ce que la
possibilité d’aller vers le secteur public pour celui qui
veut se former ne soit pas réduite.
Concernant les formations du Cnam éligibles au CPF,
où en est-on?
Nous savions que toutes nos propositions ne seraient
pas reprises. Mais, au final, si on additionne celles pré-
sentes sur la première liste publiée en novembre 2014 et
sur la seconde en janvier 2015, nous avons une vingtaine
de titres inscrits au Répertoire national de la certifica-
tion professionnelle (RNCP) et une quinzaine de licences
professionnelles. Il faut aussi garder en tête que ces
listes seront actualisées tous les ans, en plus de pro-
bables mises à jour intermédiaires. Ce travail n’est donc
jamais terminé, et nous avons besoin de la mobilisation
de l’ensemble des personnels de l’établissement comme
de nos partenaires pour «placer» nos diplômes.
Par exemple, parmi les critères retenus se trouve l’em-
ployabilité. C’est pourquoi nous réalisons des enquêtes
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