le cnam mag' #1 - page 33

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Au Cnam, la validation des
acquis poursuit son évolution
A
vec 25% de dossiers en plus par an en moyenne
depuis 2010, et un taux d’obtention de diplôme
passé de 16% à 44% sur la même période, on
peut dire que la VAE se porte bien au Cnam. Ce résultat,
fruit d’efforts constants et notamment d’une implication
forte dans la formation des accompagnateurs et des
membres de jury, concrétise le rôle d’acteur majeur de la
VAE joué par l’établissement, rôle qui sera amené à se
renforcer avec l’application de la loi sur la réforme de la
formation professionnelle.
La VAE, toujours plus accessible
Première bonne nouvelle apportée par la réforme : l’ac-
cessibilité du dispositif va être améliorée. Pour qui veut
utiliser son compte personnel de formation, la VAE
devient éligible de droit, quel que soit le diplôme envi-
sagé. Rappelons que le choix d’une formation suivie
grâce au compte personnel de formation (CPF) est nor-
malement limité à celles inscrites sur des listes d’éligibi-
lité régionales et nationales. De plus, la réforme sécurise
le financement en posant le droit à l’accompagnement
de toute demande. Cet accompagnement, qui propose
notamment une aide méthodologique et la préparation
de l’entretien avec le jury, pourra donc être pris en
charge. Autre nouveauté, comme le précise Nicolas
Desroche, responsable national de la VAE au Cnam,
« 
les personnes ayant un niveau de qualification infra V
(CAP-BEP) pourront compter les périodes en entreprise
lors de contrats aidés et d’apprentissage pour le calcul
de la durée de trois ans nécessaires à la recevabilité de la
demande
». Enfin, le congé VAE n’est plus réservé aux
titulaires d’un contrat à durée indéterminée. Les salariés
en CDD peuvent aussi en bénéficier, dès la fin de leur
contrat et même en amont sur dérogation.
Le Cnam en avance
Le Cnam peut se prévaloir d’avoir devancé certaines
évolutions de la loi, notamment sur la nécessité de
s’inscrire dans une démarche qualité. Nicolas Desroche
précise «
qu’une Charte de l’accompagnement à la VAE a
été adoptée en 2013 et des efforts importants ont été réa-
lisés en faveur de la professionnalisation des accompa-
gnateurs comme des membres de jury
».
Dans ce contexte en mutation, un des principaux enjeux
pour le Cnam sera de valoriser ses spécificités. Un
exemple : l’augmentation des demandes pour des par-
cours mixtes VAE/formation. Pour Sophie Bréard, res-
ponsable pédagogique au Cnam en région Centre, « 
le
Cnam a un avantage puisqu’il propose des formations
modulables par unités d’enseignement (UE). Un candi-
dat peut ainsi commencer son parcours en validant des
UE puis le compléter grâce à une VAE
». Un avantage
pour séduire les entreprises qui, parfois, souhaitent
faire reconnaître les compétences de leurs salariés sans
pour autant chercher la validation totale d’un diplôme.
VH
En resituant l’individu au cœur de la formation continue, la réforme de la formation professionnelle a pour
ambition de combler un certain nombre de lacunes des lois précédentes, et notamment en matière d’accès à la
validation des acquis de l’expérience (VAE).
La validation des acquis de l’expérience (VAE)
Mise en place par la loi de modernisation sociale du
17 janvier 2002, sous l’impulsion de Vincent Merle,
ancien professeur du Cnam et fondateur de l’École
Vaucanson, la VAE permet à toute personne de faire
valider les acquis de son expérience professionnelle
(salariée, non salariée, bénévole), d’une durée mini-
mum de trois ans, en vue de l’obtention, en totalité ou
en partie, d’un diplôme, d’un titre ou d’un certificat. La
certification ainsi obtenue, délivrée sur la base d’un
dossier constitué par le candidat et évalué par un jury
d’enseignants et de professionnels, a la même valeur
que celle obtenue par la voie de la formation.
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